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"Destitution" de Macron: "Les insoumis réagissent d'une manière insoumise", estime Marine Tondelier
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/08/2024 à 10:19

Dénonçant un "coup de force institutionnel" du chef de l'Etat, LFI a brandi la menace d'une procédure de destitution. Les autres partenaires des insoumis au sein du Nouveau front populaire ont depuis pris leurs distances avec l'initiative, communistes, socialistes, comme écologistes.

Marine Tondelier,à Hénin-Beaumont, le 30 juin 2024 ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Marine Tondelier,à Hénin-Beaumont, le 30 juin 2024 ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

"J'aurais préféré parler des feux de forêt que des feux de paille du week-end". Interrogée sur la nouvelle mêche allumée dans le week-end par la France insoumise, qui a mis sur la table l'arme d'une "destitution" du président de la République, Marine Tondelier a exprimé ses réserves quant à la multiplication des "feuilletons institutionnels", qui pourrait faire "oublier" les enjeux du quotidien.

A l'antenne de franceinfo , la cheffe de file écologiste a dit lundi 19 août sa volonté de remettre au centre les enjeux de la vie de tous les jours dans la "bataille de l'opinion", pour peser sur le choix d'Emmanuel Macron quant à la composition du futur gouvernement.

"Les Français vont suivre beaucoup le feuilleton politique, mais ça ne peut pas être qu'un feuilleton. On va tomber dans un truc où jour après jour, il y aura des polémiques, des feuilletons institutionnels, et on va oublier, en suivant avec impatience l'épisode suivant comme si c'était une série télé, que derrière ça on parle du quotidien des Français. C'est aux Français qu'il faut s'adresser!" , a ainsi plaidé Marine Tondelier.

Relancée sur l'initiative du camp LFI, l'élue écologiste y voit ainsi un nouvel "épisode institutionnel". "J'aurais préféré parler des feux de forêt que des feux de paille", a ironisé Marine Tondelier, en allusion aux incendies qui ont notamment détruit des centaines d'hectares dans l'Hérault, près de Frontignan.

"Chacun réagit à sa manière"

La figure de proue des écologistes au sein du Nouveau front populaire y voit néanmoins une expression de la diversité des courants au sein de l'alliance de la gauche. "Emmanuel Macron s'enferme en continuant de dire qu'il refusera de changer de cap. C'est extrêmement inquiétant ! Face à cette inquiétude (...), chacun réagit à sa manière. Les insoumis réagissent, c'est logique, d'une manière insoumise. Est-ce que c'est la manière écologiste, la réponse est non. Est-ce que les insoumis ont le droit de faire ça, la réponse est oui!. Est-ce qu'au sein d'une coalition, c'est logique de ne pas toujours être d'accord sur tout, la réponse est oui aussi", a t-elle jugé.

"Je suis écologiste, je crois aux vertus de la biodiversité. Le Nouveau front populaire est un écosytème riche de sa diversité. C'est logique et même précieux que nos sensibilités différentes se manifestent. La polyphonie qui se dégage de ça ne doit pas se transformer en cacophonie , sinon, on s'affaiblit collectivement, et ça je le refuserai", a t-elle néanmoins conclu.

Côté socialiste, le patron du PS Olivier Faure avait écarté l'hypothèse d'un soutien du PS à une procédure de destitution d'Emmanuel Macron, menace brandie par La France insoumise, estimant dimanche préférer la "censure" si le président refusait de nommer un Premier ministre issu de la gauche. Ce nouveau désaccord entre les deux principales composantes du Nouveau Front populaire, qui continue de revendiquer Matignon, annule toute chance de voir cette procédure complexe aboutir au Parlement. Arrivée en tête du second tour des législatives anticipées mais loin de la majorité absolue à l'Assemblée, la coalition de gauche du NFP revendique Matignon et aimerait y installer la haute-fonctionnaire Lucie Castets. Cette dernière doit accompagner une délégation du NFP à l'Elysée vendredi lors d'une journée de consultations organisée par Emmanuel Macron avec tous les responsables des forces politiques du Parlement. Interrogée par La Tribune Dimanche , Marine Tondelier avait pour sa part évité le sujet: "Je n'ose imaginer qu'Emmanuel Macron ne nomme pas Lucie Castets", avait-elle balayé.

31 commentaires

  • 19 août 14:38

    YTRAM Les partis d'extrême-gauche n'ont pas rallié le NFP. Mais sur le fond : les alliances de partis, les programmes communs et autres ralliements de partis minoritaires sont l'essence même de la démocratie : la discussion, le compromis, la négociation... Pourquoi appeler cela "tambouille de caniveau" ?! La gauche le fait donc, tout comme la droite macronienne ou la droite traditionnelle LR...


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